Dépendance alimentaire

L’environnement alimentaire dans lequel nous vivons actuellement est très différent de celui qu’on connu nos ancêtres. De nos jours, nous n’avons qu’à aller au supermarché ou au restaurant pour avoir accès à une vaste sélection de nourriture, alors que nos ancêtres devaient chasser et cueillir leur nourriture. Avec un accès aussi facile à des aliments à haute teneur en calories, notre désir pour les sensations agréables que nous procure le goût peut nous causer des ennuis. L’obésité et le diabète sont maintenant des problèmes auxquelles la population humaine est confrontée. En plus de l’accès facile à ces aliments, il y a aussi toute une industrie de recherche commerciale qui étudie le goût dans le but de produire des aliments dont nous ne pouvons plus nous passer.

As-tu déjà atteint le fond d’un sac de croustilles ou de biscuits et dit en blaguant que c’est « addictif »?  Ce n’est peut-être pas le mauvais choix de mot. La dépendance alimentaire est potentiellement une vraie maladie qui a les mêmes effets que les drogues ont sur le système de récompense de ton cerveau. Manger des aliments contenant beaucoup de gras et de sucre entraîne la libération du neurotransmetteur dopamine dans le cerveau.

La dopamine active des récepteurs dans le système de récompense du cerveau, renforçant ainsi l’expérience agréable de consommer un repas à haute teneur en calories.  Lorsque trop de dopamine est présente, le système de récompense est trop stimulé et répond en produisant moins de récepteurs de dopamine. Cela veut dire que pour produire la même sensation agréable, plus de dopamine doit être relâchée pour activer les récepteurs encore présents. Ceci produit une boucle de rétroaction.

Si un sac de croustilles produisait auparavant un niveau 5 sur une échelle de plaisir, manger plus de croustilles régulièrement ferait peut-être baisser ce plaisir à un niveau 3.  Pour atteindre le niveau 5, encore plus de croustilles devront être mangées.  Il s’agit du même mécanisme neural à la base de la toxicomanie et de l’alcoolisme.